Silo
Paris 2014-2016
Étranges espaces dressés sur la rive au cœur de la cité.
Silos, containers, tapis roulants, bacs, grues, camions, péniches...
L’objet est utilitaire, chaque élément à sa place.
Quotidiennement s’inaugure un ballet de transits orchestré par
l’entrepreneur et les ouvriers.
Les jours de repos, ce lieu au bord d’eau devient intrigant, mystérieux.
Dans le silence, la lumière caresse les volumes verts, bleus, blancs,
ocres, jaunes...
Combinatoires de silhouettes remarquables.
A travers le dépoli de la machine photographique le regard va cadrer cette alchimie de formes brutes, paradoxalement belles.
Sélectionner sur la planche contact puis agrandir les empreintes obtenues.
Se dégage alors une trame qui constitue la série.
Suivent dessins, esquisses à la gouache pour tenter de retrouver ce qui à été vu et que la machine n’a pas capté.
Passer au tableau. Changement d’échelle, de geste, de matériel.
Placer le motif, la couleur, superposer, cacher, dégager, organiser...
Introduire d’autres combinaisons.
Jeux infinis de la peinture en train de se déployer.
S’arrêter quand l’agencement des formes et des couleurs sur la surface
s’organise justement.
L’espace du tableau révèle, cache une histoire ou peut-être pas.